Ce numéro de la revue Communication porte sur la plateforme Youtube. Deuxième plateforme la plus consultée après Google, elle est disponible dans 80 langues et comptait 2 milliards d’utilisateur.trice.s actif.ve.s chaque mois en 2018. Aujourd’hui, plus d’un milliard d’heures de vidéo sont visionnées chaque jour et près de 500 heures de vidéo sont publiées chaque minute. Autant d’éléments qui justifient que la rédaction de Communication lui consacre un numéro de sa revue. Au-delà de l’ampleur de son succès auprès des internautes, ce sont les spécificités de la plateforme qui sont analysées dans ce numéro : la consommation des contenus en mobilité, son modèle économique et financier ( la gratuité ou la quasi gratuité grâce à la publicité dont Google s’approprie 50%), un stockage illimité de vidéos dont les auteur.e.s ont des profils variés : particuliers, les proams pour reprendre le terme employé par Divina Frau Meigs faisant référence aux youtubeur.euse.s qui se rémunérent par leurs productions vidéos sans pour autant pouvoir en vivre et les contenus produits par des professionnel.le.s. La profusion et la diversité des contenus diffusés sur Youtube rend plus difficile encore la régulation des contenus et notamment ceux qui véhiculent des fausses informations, les contenus violents, incitant à la haine ou encore pornographiques. C’est donc l’ensemble de ces aspects de la plateforme qui sont évoqués dans ce numéro parmi lesquels, la lutte contre la désinformation, l’étude de cas de cyberactivistes algériens ou encore les youtubeurs scientifiques comme médiateurs et vulgarisateurs des savoirs. 

Ce numéro de la revue Cinémas dirigé par Katharina Niemeyer, consacre un dossier thématique aux relations qui s’établissent entre les « cinémas » et les formes que peuvent revêtir le sentiment de nostalgie. Ce numéro de la revue Cinémas propose un dossier thématique sur des liens
spécifiques qui se nouent entre différentes formes de nostalgie et les images
en mouvement. Le numéro aborde ces différents aspects : la dimension esthétique de la nostalgie, la nostalgie du futur, les images d’un passé que les nouvelles technologies permettent de se réapproprier.  

  • Politiques de Communication, Un journalisme de qualité? Hiérarchisations et classements des actualités, n°16, printemps 2021. 

Les coordonnateur.trice.s du dossier consacré au journalisme de qualité introduisent celui-ci en soulignant la pluralité des définitions parfois même contradictoires du journalisme dit de qualité. Dans ce dossier, les différent.e.s contributeur.trice.s ont concentré leur analyse sur le champ journalistique français contemporain ; ils.elles examinent les luttes entre les différents pôles du champ journalistique : véracité, indépendance, rentabilisation de l’information. Trois article évoquent ces luttes du point de vue des acteur.trice.s, parmi lesquels Julie Sedel  qui examine les spécificités des médias en ligne qui se sont positionnés comme une alternative aux productions des grands groupes médias. S’ensuivent d’autres articles qui interrogent le journalisme de qualité en se positionnant du côté de la réception. 

  • Théorème 32, Dans l’intimité des publics. Réceptions audiovisuelles et production de soi. RFSIC, 24 | 2022

Ce nouveau numéro de la revue Théorème, s’est donné pour objectif d’explorer les usages et les réappropriations intimes des images animées. Cette thématique s’attache à la dimension émotionnelle des sciences sociales à l’image du numéro de la revue Cinémas consacré à la nostalgie (cf. supra). Structuré en 3 parties, le dossier explore la réception du cinéma muet à travers le courrier des lecteurs, il questionne ensuite la méthodologie de l’entretien pour restituer les usages spectatoriels avant de consacrer sa dernière partie à la circonscription de l’intime des pratiques audiovisuelles.  

  • Interrogations, Penser les représentations de l’ « idéal féminin » dans les médias contemporains, n°33, 2021

Ce numéro de la revue Interrogation est consacré aux différentes représentations du genre féminin véhiculées par les médias. Ces représentations médiatiques sont pensées comme des modèles de référence à destination du public. Elles constituent des représentations idéalisées auxquelles le public féminin est invité à se conformer. Ce numéro accueille des contributions portant sur des supports hétérogènes : femmes au sein des fictions zombies, les représentations spécifiques aux attributs féminins, comme les seins, ou encore la contribution de Natacha Lapeyroux. Cette dernière est particulièrement intéressante en ce qu’elle questionne les représentations idéalisées des femmes gymnastes, les représentations de la femme idéale sur les sites de rencontre, mettant en exergue notamment l’archétype physique et esthétique de la gymnaste idéale mais également les attributs idéaux en termes de personnalité (fair-play, solidarité, souriante …etc.) 

  • Réseaux, Critiques numériques, n° 231, 2022

Le dossier de la revue Réseaux propose une analyse sociologique et historique des critiques du numérique. A partir de cas d’étude, les auteur.trice.s se donnent pour objectif de rééquilibrer les récits dominants et soulignent combien la critique a contribué au déploiement du numérique.  

  • Communication et Management, Usages et pratiques de la publicitarisation. Enjeux économiques et symboliques des relations actuelles entre marques et médias, 2021

Ce numéro de la revue Communication et Management s’est donné pour objectif de questionner les relations entre médias et publicité à l’aune de la « publicitarisation ». La publicitarisation fait référence au processus d’hybridation entre production éditoriale et production publicitaire notamment au sein du champ journalistique. L’effacement au moins partiel entre l’information journalistique et les contenus communicationnels conduit inévitablement à des questionnements éthiques et déontologiques. Et ce d’autant plus qu’émergent de nouveaux contenus médiatiques exclusivement produits par des marques  et diffusés sur les réseaux sociaux ou encore sous la forme de web-série ; qualifié de dépublicitarisation par les auteur.trice.s du dossier.  

  • Quaderni, L’intelligence artificielle : raison et magie, n°105, 2022

En 1997, la revue Quaderni se posait en précurseur en consacrant un dossier à l’intelligence artificielle. Les contributions de ce dossier questionnent les relations entre l’intelligence artificielle et le cadre social dans lequel il se déploie. Si le terrain de questionnement de chaque contributeur.trice varie, il en reste néanmoins que tous.te.s considèrent que l’intelligence artificielle constitue « une œuvre humaine porteuse de valeurs sociales ». Cela induit qu’aucun dispositif d’intelligence artificielle ne peut être considérée objectif ou neutre comme pourrait l’être un objet technique. Parmi les contributions, on relève notamment un article sur les corps augmentés, sur l’aliénation technique ou encore sur l’éthique publique de l’intelligence artificielle. 

  • Corela. Cognition, représentation, langage, Ce que discriminer veut dire, n°36, 2002

Ce dossier fait suite à une journée d’études qui a eu lieu à Metz en décembre 2019. Ce numéro constitue un apport non négligeable à la théorisation de la discrimination. Les textes réunis dans ce volume fournissent une approche linguistique de la notion de discrimination qui permet de questionner les imaginaires et les représentations. Pour autant les analyses des contributeur.trice.s traitent des enjeux pragmatiques à savoir : la dénomination genrée, les ressorts discursifs et argumentatifs de la discrimination des femmes dans le discours d’Eric Zemmour, la discrimination sexiste au Parlement allemand… etc. 

Autres parutions d’ouvrages:

  • Lefebvre, Thierry, Poulain, Sébastien, Les radios locales : histoires, territoires et réseaux. Les médias en actes, éd. L’Harmattan, août 2021.
  • Damian-Gaillard, Béatrice, Montanola, Sandy, Saitta, Eugénie (dir.), Genre et journalisme. Des salles de rédaction aux discours médiatiques, éd. De Boeck supérieur, coll. Infocom, septembre 2021.  
  • Josette Brun (dir.), De l’exclusion à la solidarité. Regards intersectionnels sur les médias, éd du remue-ménage, 2021.  
  • Bazin Maëlle, Lambert Frédéric & Sapio Giuseppina (dir). (2020). Stigmatiser : Discours médiatiques et normes sociales, Lormont éd. Le Bord de l’eau, 2020.
  • Rosa Cetro et Lorella Sini (dir), 2021. Fake news, rumeurs, intox… Stratégies et visées discursives de la désinformation (Paris : L’Harmattan), 2021.
  • Meneceur, Yannick, L’intelligence artificielle en procès Plaidoyer pour une réglementation internationale et européenne, éd. Bruylant, 2020.  
  • Cazals, François, et Chantal Cazals, Intelligence artificielle. L’intelligence amplifiée par la technologie, éd. De Boeck Supérieur, 2020.
  • Nisha Dogra. Michelle O’Reilly, Diane Levine, Verónica Donoso, Digital Media and Child and Adolescent Mental Health, Sage Publications, 2021.  
  • Watkins Brandi (dir.) Research Perspectives on Social Media Influencers and their Followers, Lexington Books, 2021.  
  • François Jost, Médias : sortir de la haine ? Paris, Éd. du CNRS, 2020.
  • Jouet, Josiane, Numérique, féminisme et société, Presses des Mines, coll. « Sciences sociales », 2022.  
  • Ferron Benjamin, Née Émilie et Oger Claire (dir.), Donner la parole aux « sans-voix » ? Construction sociale et mise en discours d’un problème public, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, (collection Res Publica), 2022.