Comment les Français consomment-ils les programmes audiovisuels ? Le public français ressemble-t-il au public belge francophone ?

Avant tout, je tiens à souligner la profondeur et la qualité de l’étude que le CSA belge vient de publier. Quand bien même elle s’intéresse par construction à la situation et aux caractéristiques propres à la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle constitue pour nous un document de référence et de comparaison particulièrement éclairant pour nos propres observations en France.

En termes d’équipement audiovisuel des foyers, nous partageons les mêmes constats que votre étude. Le nombre moyen d’écrans par foyer français est ainsi stable depuis plusieurs années aux alentours de 5,6.

Le téléviseur occupe une place de choix et demeure le premier équipement des foyers, avec un taux de pénétration en 2020 de 92 % en France métropolitaine, devant l’ordinateur (86 %), les smartphones (77 % des 11 ans et plus) et les tablettes (49 %). Nous observons toutefois une progression des foyers qui ne sont pas équipés d’un téléviseur : la part des foyers non équipés d’une TV est ainsi passée de 5 % en 2015 à 8 % en 2020, principalement dans les foyers d’une seule personne, les jeunes, les CSP+ (catégorie socioprofessionnelle élevée) et les habitants des grandes villes. Ce phénomène progressif fait directement écho au développement de nouveaux usages.

Nous constatons également que le téléviseur est de plus en plus connecté à internet : 82 % des foyers français équipés d’une TV disposent d’un téléviseur connecté, principalement via le décodeur des fournisseurs d’accès à internet qui demeure le mode de connexion le plus largement répandu.

Néanmoins, la télévision numérique terrestre (TNT) conserve toujours une place centrale dans le paysage audiovisuel français en demeurant l’unique mode de réception de la télévision pour près de 22 % des foyers équipés en téléviseur. Ces foyers sont majoritairement composés de personnes de plus de 50 ans, retraités, sans enfant à charge et habitant en zone rurale. La plateforme TNT, dans sa qualité, sa couverture et sa gratuité, remplit pleinement son rôle.

Observez-vous les mêmes tendances en termes d’usages, à savoir une montée en puissance de la vidéo à la demande, mais un maintien de la popularité de la télévision linéaire ?

En effet, nous assistons en France, comme dans beaucoup de pays notamment européens, à une évolution progressive des usages audiovisuels et des supports de consommation, initiée dès le début des années 2010. D’abord portée par le public jeune et adolescent qui s’est tourné de façon massive vers les plateformes de partage de vidéos et les réseaux sociaux via les terminaux mobiles, cette tendance concerne désormais une population plus large.

La baisse de la consommation de télévision linéaire coïncide avec l’arrivée des services de vidéo à la demande par abonnement (VàDA), et notamment celle de Netflix en France en septembre 2014. Ainsi, la durée d’écoute individuelle de la télévision est passée de 3h50 quotidiennes en 2015 à 3h24 en 2019 – contre 13 minutes pour la VàDA, encore loin d’atteindre la popularité de la télévision. Comme en Belgique, le téléviseur a confirmé sa place centrale dans les foyers, captant environ 70 % des nouveaux usages de VàDA.

Pour autant, l’essor de la vidéo à la demande ne semble pas signer la fin du modèle de la télévision linéaire. En 2020, celle-ci a enregistré, sous l’effet des mesures de confinement liées à la crise sanitaire, des records d’audience historiques, avec des pics de durée d’écoute à plus de 5 heures par jour. Dans le même temps, le nombre quotidien d’utilisateurs de VàDA a crû significativement, passant de 3 à 5 millions en un an, et attestant de la complémentarité des usages. Alors que nous pouvions anticiper un retour aux niveaux d’écoute précédents et de nouveau à une tendance baissière avec l’assouplissement des restrictions sanitaires, nous avons au contraire assisté à une certaine persistance de ce regain d’intérêt pour la télévision linéaire.

Si vous deviez retenir un constat qui vous a marqué dans cette étude ?

L’analyse de perception des utilisateurs que vous avez menée est très intéressante. Cette double combinaison (qualitatif et quantitatif ; usages des supports, modes de consommation linéaires ou non linéaires, et perception) permet d’avoir une représentation extrêmement fine des critères de choix des individus et des modes de consommation et, in fine, une étude très riche ! La diversité et la complémentarité des méthodes d’analyse est également l’approche que nous essayons d’appliquer le plus possible dans nos travaux ; elles permettent d’éviter certains phénomènes d’angles morts qui peuvent parfois entacher les résultats d’études.

Le CSA français a également travaillé sur les notions de complémentarité et de substituabilité entre les différents usages. Une étude sur la compréhension des comportements de consommation audiovisuelle en ligne, réalisée en partenariat avec des chercheurs de l’Université Rennes 2 en 2019[1], fait apparaître que les environnements télévisuel et numérique se complètent plus qu’ils ne se substituent, et que les offres numériques empruntent de plus en plus des codes issus de la télévision, et réciproquement. Les frontières sont donc extrêmement poreuses et mouvantes. 

Nous étudions aussi les freins et moteurs d’abonnement aux offres audiovisuelles payantes et la satisfaction des consommateurs. Nous avons réalisé récemment une étude avec l’Hadopi[2] sur la diffusion de sport en OTT et les comportements de consommation de ces offres. Le volet quantitatif faisait par exemple apparaître que s’ils sont les principaux freins à la souscription à des offres actuelles, le prix et la qualité sont aussi considérés comme des leviers de développement.

Quels sont les principaux enjeux en termes de régulation du paysage audiovisuel français ? 

Les enjeux en France recoupent largement vos préoccupations et celles des membres de l’ERGA.

Les objectifs du CSA, qui est en France le garant de la liberté de la communication audiovisuelle, répondent à des enjeux de régulation tant économique que socio-culturelle : développement du secteur, diversité des acteurs, pluralisme de l’information, accessibilité des offres, protection des publics et cohésion sociale, etc.

Si ces objectifs demeurent tout à fait pertinents dans ce paysage en constante mutation, les règles qui en découlent et les méthodes de régulation doivent s’adapter en permanence pour tenir compte notamment de la montée en puissance des services globalisés, et des intermédiaires intervenant dans la distribution des contenus au premier rang desquels les réseaux sociaux, les moteurs de recherche et les magasins d’applications.

Sur ces questions, le CSA dispose désormais de compétences en matière de lutte contre la manipulation de l’information sur les plateformes numériques. Nous avons ainsi publié en 2020 notre premier bilan des mesures mises en œuvre par ces plateformes pour lutter contre la diffusion des infox[3]. Un projet de loi en cours d’examen prévoit aussi de confier au CSA des compétences relatives à la lutte contre la haine en ligne, selon une approche très similaire à celle du Digital Services Act proposé par la Commission européenne. La transposition de la nouvelle directive SMA va par ailleurs nous permettre d’imposer aux acteurs internationaux de la VàDA tels que par exemple Netflix et Amazon de contribuer au financement de la production locale.

La mise en œuvre de ces nouvelles compétences s’accompagne de travaux d’études permettant d’affiner notre connaissance de ces nouveaux modèles, dans des approches toutefois renouvelées et mobilisant de nouvelles méthodes et outils d’analyses quantitatives. Le CSA a publié récemment des études sur la propagation des fausses informations sur Twitter[4], ainsi que sur les publicités dites politiques présentes sur Facebook[5]. Nous renforçons également nos partenariats avec le monde académique là encore pour diversifier nos approches méthodologiques, consolider nos expertises, mais aussi bénéficier des compétences de la recherche.

 

[1]Partenariat LiRIS / CSA, Comprendre et expliquer les comportements des consommateurs de contenus audiovisuels en ligne, publié le 29 octobre 2019. https://www.csa.fr/Informer/Toutes-les-actualites/Actualites/Comprendre-et-expliquer-les-comportements-des-consommateurs-de-contenus-audiovisuels-en-ligne

[2] La Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi), autorité publique indépendante, intervient dans le champ de la protection des œuvres diffusées en ligne et protégées par un droit d’auteur ou un droit voisin.

[3] CSA, Bilan de l’application et de l’effectivité des mesures mises en œuvre en 2019 par les opérateurs de plateforme en ligne afin de lutter contre la diffusion de fausses informations, publié le 30 juillet 2020. https://www.csa.fr/Informer/Toutes-les-actualites/Actualites/Lutte-contre-les-infox-le-CSA-publie-son-premier-bilan

[4] CSA, La propagation des fausses informations sur les réseaux sociaux : étude de la plateforme Twitter, publiée le 25 novembre 2020. https://www.csa.fr/Informer/Collections-du-CSA/Focus-Toutes-les-etudes-et-les-comptes-rendus-synthetiques-proposant-un-zoom-sur-un-sujet-d-actualite/La-propagation-des-fausses-informations-sur-les-reseaux-sociaux-etude-de-la-plateforme-Twitter

[5] CSA, La publicité politique sur les réseaux sociaux : étude de la bibliothèque publicitaire de la plateforme Facebook, publiée le 19 novembre 2020. https://www.csa.fr/Informer/Collections-du-CSA/Focus-Toutes-les-etudes-et-les-comptes-rendus-synthetiques-proposant-un-zoom-sur-un-sujet-d-actualite/La-publicite-politique-sur-les-reseaux-sociaux-etude-du-CSA-de-la-bibliotheque-publicitaire-de-la-plateforme-Facebook

 

 

Tous les entretiens autour de l’étude MAP

 

 

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La Belgique et la France restent d’irréductibles consommatrices de télévision

 

Entretien avec Christophe Cousin, directeur des études, des affaires économiques et de la prospective du Conseil supérieur de l’audiovisuel français

 

Comment les Français consomment-ils les programmes audiovisuels ? Le public français ressemble-t-il au public belge francophone ?

Avant tout, je tiens à souligner la profondeur et la qualité de l’étude que le CSA belge vient de publier. Quand bien même elle s’intéresse par construction à la situation et aux caractéristiques propres à la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle constitue pour nous un document de référence et de comparaison particulièrement éclairant pour nos propres observations en France.

En termes d’équipement audiovisuel des foyers, nous partageons les mêmes constats que votre étude. Le nombre moyen d’écrans par foyer français est ainsi stable depuis plusieurs années aux alentours de 5,6.

Le téléviseur occupe une place de choix et demeure le premier équipement des foyers, avec un taux de pénétration en 2020 de 92 % en France métropolitaine, devant l’ordinateur (86 %), les smartphones (77 % des 11 ans et plus) et les tablettes (49 %). Nous observons toutefois une progression des foyers qui ne sont pas équipés d’un téléviseur : la part des foyers non équipés d’une TV est ainsi passée de 5 % en 2015 à 8 % en 2020, principalement dans les foyers d’une seule personne, les jeunes, les CSP+ (catégorie socioprofessionnelle élevée) et les habitants des grandes villes. Ce phénomène progressif fait directement écho au développement de nouveaux usages.

Nous constatons également que le téléviseur est de plus en plus connecté à internet : 82 % des foyers français équipés d’une TV disposent d’un téléviseur connecté, principalement via le décodeur des fournisseurs d’accès à internet qui demeure le mode de connexion le plus largement répandu.

Néanmoins, la télévision numérique terrestre (TNT) conserve toujours une place centrale dans le paysage audiovisuel français en demeurant l’unique mode de réception de la télévision pour près de 22 % des foyers équipés en téléviseur. Ces foyers sont majoritairement composés de personnes de plus de 50 ans, retraités, sans enfant à charge et habitant en zone rurale. La plateforme TNT, dans sa qualité, sa couverture et sa gratuité, remplit pleinement son rôle.

Observez-vous les mêmes tendances en termes d’usages, à savoir une montée en puissance de la vidéo à la demande, mais un maintien de la popularité de la télévision linéaire ?

En effet, nous assistons en France, comme dans beaucoup de pays notamment européens, à une évolution progressive des usages audiovisuels et des supports de consommation, initiée dès le début des années 2010. D’abord portée par le public jeune et adolescent qui s’est tourné de façon massive vers les plateformes de partage de vidéos et les réseaux sociaux via les terminaux mobiles, cette tendance concerne désormais une population plus large.

La baisse de la consommation de télévision linéaire coïncide avec l’arrivée des services de vidéo à la demande par abonnement (VàDA), et notamment celle de Netflix en France en septembre 2014. Ainsi, la durée d’écoute individuelle de la télévision est passée de 3h50 quotidiennes en 2015 à 3h24 en 2019 – contre 13 minutes pour la VàDA, encore loin d’atteindre la popularité de la télévision. Comme en Belgique, le téléviseur a confirmé sa place centrale dans les foyers, captant environ 70 % des nouveaux usages de VàDA.

Pour autant, l’essor de la vidéo à la demande ne semble pas signer la fin du modèle de la télévision linéaire. En 2020, celle-ci a enregistré, sous l’effet des mesures de confinement liées à la crise sanitaire, des records d’audience historiques, avec des pics de durée d’écoute à plus de 5 heures par jour. Dans le même temps, le nombre quotidien d’utilisateurs de VàDA a crû significativement, passant de 3 à 5 millions en un an, et attestant de la complémentarité des usages. Alors que nous pouvions anticiper un retour aux niveaux d’écoute précédents et de nouveau à une tendance baissière avec l’assouplissement des restrictions sanitaires, nous avons au contraire assisté à une certaine persistance de ce regain d’intérêt pour la télévision linéaire.

Si vous deviez retenir un constat qui vous a marqué dans cette étude ?

L’analyse de perception des utilisateurs que vous avez menée est très intéressante. Cette double combinaison (qualitatif et quantitatif ; usages des supports, modes de consommation linéaires ou non linéaires, et perception) permet d’avoir une représentation extrêmement fine des critères de choix des individus et des modes de consommation et, in fine, une étude très riche ! La diversité et la complémentarité des méthodes d’analyse est également l’approche que nous essayons d’appliquer le plus possible dans nos travaux ; elles permettent d’éviter certains phénomènes d’angles morts qui peuvent parfois entacher les résultats d’études.

Le CSA français a également travaillé sur les notions de complémentarité et de substituabilité entre les différents usages. Une étude sur la compréhension des comportements de consommation audiovisuelle en ligne, réalisée en partenariat avec des chercheurs de l’Université Rennes 2 en 2019[1], fait apparaître que les environnements télévisuel et numérique se complètent plus qu’ils ne se substituent, et que les offres numériques empruntent de plus en plus des codes issus de la télévision, et réciproquement. Les frontières sont donc extrêmement poreuses et mouvantes. 

Nous étudions aussi les freins et moteurs d’abonnement aux offres audiovisuelles payantes et la satisfaction des consommateurs. Nous avons réalisé récemment une étude avec l’Hadopi[2] sur la diffusion de sport en OTT et les comportements de consommation de ces offres. Le volet quantitatif faisait par exemple apparaître que s’ils sont les principaux freins à la souscription à des offres actuelles, le prix et la qualité sont aussi considérés comme des leviers de développement.

Quels sont les principaux enjeux en termes de régulation du paysage audiovisuel français ? 

Les enjeux en France recoupent largement vos préoccupations et celles des membres de l’ERGA.

Les objectifs du CSA, qui est en France le garant de la liberté de la communication audiovisuelle, répondent à des enjeux de régulation tant économique que socio-culturelle : développement du secteur, diversité des acteurs, pluralisme de l’information, accessibilité des offres, protection des publics et cohésion sociale, etc.

Si ces objectifs demeurent tout à fait pertinents dans ce paysage en constante mutation, les règles qui en découlent et les méthodes de régulation doivent s’adapter en permanence pour tenir compte notamment de la montée en puissance des services globalisés, et des intermédiaires intervenant dans la distribution des contenus au premier rang desquels les réseaux sociaux, les moteurs de recherche et les magasins d’applications.

Sur ces questions, le CSA dispose désormais de compétences en matière de lutte contre la manipulation de l’information sur les plateformes numériques. Nous avons ainsi publié en 2020 notre premier bilan des mesures mises en œuvre par ces plateformes pour lutter contre la diffusion des infox[3]. Un projet de loi en cours d’examen prévoit aussi de confier au CSA des compétences relatives à la lutte contre la haine en ligne, selon une approche très similaire à celle du Digital Services Act proposé par la Commission européenne. La transposition de la nouvelle directive SMA va par ailleurs nous permettre d’imposer aux acteurs internationaux de la VàDA tels que par exemple Netflix et Amazon de contribuer au financement de la production locale.

La mise en œuvre de ces nouvelles compétences s’accompagne de travaux d’études permettant d’affiner notre connaissance de ces nouveaux modèles, dans des approches toutefois renouvelées et mobilisant de nouvelles méthodes et outils d’analyses quantitatives. Le CSA a publié récemment des études sur la propagation des fausses informations sur Twitter[4], ainsi que sur les publicités dites politiques présentes sur Facebook[5]. Nous renforçons également nos partenariats avec le monde académique là encore pour diversifier nos approches méthodologiques, consolider nos expertises, mais aussi bénéficier des compétences de la recherche.

 

[1]Partenariat LiRIS / CSA, Comprendre et expliquer les comportements des consommateurs de contenus audiovisuels en ligne, publié le 29 octobre 2019. https://www.csa.fr/Informer/Toutes-les-actualites/Actualites/Comprendre-et-expliquer-les-comportements-des-consommateurs-de-contenus-audiovisuels-en-ligne

[2] La Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi), autorité publique indépendante, intervient dans le champ de la protection des œuvres diffusées en ligne et protégées par un droit d’auteur ou un droit voisin.

[3] CSA, Bilan de l’application et de l’effectivité des mesures mises en œuvre en 2019 par les opérateurs de plateforme en ligne afin de lutter contre la diffusion de fausses informations, publié le 30 juillet 2020. https://www.csa.fr/Informer/Toutes-les-actualites/Actualites/Lutte-contre-les-infox-le-CSA-publie-son-premier-bilan

[4] CSA, La propagation des fausses informations sur les réseaux sociaux : étude de la plateforme Twitter, publiée le 25 novembre 2020. https://www.csa.fr/Informer/Collections-du-CSA/Focus-Toutes-les-etudes-et-les-comptes-rendus-synthetiques-proposant-un-zoom-sur-un-sujet-d-actualite/La-propagation-des-fausses-informations-sur-les-reseaux-sociaux-etude-de-la-plateforme-Twitter

[5] CSA, La publicité politique sur les réseaux sociaux : étude de la bibliothèque publicitaire de la plateforme Facebook, publiée le 19 novembre 2020. https://www.csa.fr/Informer/Collections-du-CSA/Focus-Toutes-les-etudes-et-les-comptes-rendus-synthetiques-proposant-un-zoom-sur-un-sujet-d-actualite/La-publicite-politique-sur-les-reseaux-sociaux-etude-du-CSA-de-la-bibliotheque-publicitaire-de-la-plateforme-Facebook

 

 

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