Le genre

On enregistre une augmentation de 7,94 % des femmes entre 2011 et 2021. (Slide 1)

Bien que les femmes restent sous-représentées dans les médias au regard de leur présence dans la société, elles constituent la seule catégorie qui connaît une augmentation significative sur l’ensemble des Baromètres.  

Cette augmentation s’est notamment traduite par une présence accrue au sein de certains rôles médiatiques. Le Baromètre 2021 signe par exemple le plus fort taux de femmes jamais atteint dans le rôle de journaliste-animatrice (46,14 %) (Slide 2). On constate également sur 10 ans une augmentation importante du nombre de femmes dans le rôle d’experte (+8,44 %) ou encore dans le rôle de porte-parole (+12,64 %) mais également dans les programmes sportifs (+9,46%) et dans l’information (+8%) .  

Au sein des programmes d’information, on constate que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à apparaître dans l’information locale et dans les programmes qui traitent de l’enseignement, de l’éducation et des thématiques transversales. Quant au rôle de journaliste-animatrice, en 2021, les femmes sont plus souvent journalistes-animatrices principales que les hommes.

Enfin, lorsque l’on croise le genre à d’autres variables, certains phénomènes se renforcent. On observe par exemple une forte tendance au jeunisme chez les femmes. Au cours des dix dernières années, quelle que soit l’édition du Baromètre, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes dans les catégories les plus jeunes. Plus les femmes sont jeunes, plus elles apparaissent à l’écran (Slide 3). Par ailleurs, les femmes perçues comme issues de la diversité seront proportionnellement moins nombreuses que les hommes perçus comme issus de la diversité.  

L’analyse de l’évolution des 10 ans de Baromètre se conclut sur une note encourageante concernant la présence des femmes à l’écran. Toutefois, l’analyse qualitative des programmes que nous avons ajouté cette année en contrepoint des données quantitatives, témoigne de la persistance de forts stéréotypes et assignations de genre au sein des programmes. 

 

Synthèse des principaux résultats

Concernant la représentation en termes de genre, nous dressons les constats suivants :  

  • En 2021, les femmes représentent 39,35 % de la totalité des intervenant.e.s.  Au cours des dix dernières années, la proportion de femmes à l’écran a augmenté de 7,94 % entre 2011 et 2021.Elles restent sous-représentées par rapport à leur présence dans la société belge (51,70 % au 1er janvier 2021).  
  • Au cours des dix dernières années, on constate une augmentation des femmes à l’écran qui se traduit notamment au sein des programmes d’information (+8 %), des programmes courts (+7,28 %) et du sport (+9,46 %). Lorsqu’on se fonde sur les échantillons de chaînes propres à chaque édition, on constate que la proportion d’intervenantes au sein de l’information connaît une augmentation constante au fil des différents Baromètres : 30,42 % en 2011, 31,20 % en 2012, 32,20 % en 2013, 37,28 % en 2017 et 38,48 % en 2021.  
  • En termes de rôles médiatiques, les femmes sont sous-représentées parmi les expert.e.s, et plus présentes dans le rôle de journaliste-animatrice et de vox populi. Si l’on se fonde sur un échantillon commun de chaînes entre 2017 et 2021, la proportion de femmes au sein des programmes d’information diminue de 3,36 %. Tous les rôles médiatiques sont majoritairement masculins. Comme en 2017, le rôle où les femmes sont les moins nombreuses est celui d’expert.e (76,21 % d’hommes pour 23,79 % de femmes), les rôles médiatiques dans lesquels les femmes sont les plus représentées sont celui de journaliste-animatrice (46,14 %) et de vox populi (41,68 %). Cependant, en 2021, dans le programme où les femmes sont le plus représentées, à savoir : le journal télévisé (40,42 %), celles-ci sont trois fois plus nombreuses parmi les journalistes-animatrices de second plan que les journalistes-animatrices principales (ce qui est également le cas des hommes). Ce qui signe le plus fort taux de femmes au sein de ce rôle médiatique au cours des dix dernières années. Depuis 2011, la présence des femmes en tant que vox populi a connu une augmentation constante (+4,67 %). Le Baromètre 2021 signe le plus fort taux de femmes jamais atteint au sein du rôle de vox populi. Cela nous confirme qu’elles apparaissent davantage dans le registre de l’affect, du « pathos » que du « logos ».   
  • En dix ans de Baromètre, on note une augmentation des femmes dans le rôle de journaliste-animatrice mais qui se concentre toutefois essentiellement sur le rôle de journaliste-animatrice secondaire. Ainsi, la proportion de femmes journalistes-animatrices a augmenté de 9,66 % entre 2011 et 2021. Néanmoins, on remarque que la proportion de femmes journalistes-animatrices principales a diminué de 4,10 % entre 2013 et 2021, tandis que la proportion de femmes journalistes-animatrices secondaires augmente de 10,57 % entre 2013 et 2021. 
  • Enfin, en dix ans de Baromètre, on identifie une augmentation des femmes dans le rôle d’expert.e et de porte-parole. Ainsi, la proportion de femmes dans le rôle d’expert.e a augmenté de 8,44 % entre 2011 et 2021, quant à celui de porte-parole, elle a augmenté de 12,64 % entre 2011 et 2021. Elles sont néanmoins sous-représentées dans ces rôles comparativement à leur présence dans la société belge.