Nous avons identifié qu’il y a un socle d’opinions et de représentations partagées par une majorité d’hommes et de femmes travaillant dans la sphère de l’audiovisuel quant à l’égalité de genre. De plus, il existe un certain nombre de contraintes partagées par les hommes et les femmes qui travaillent dans le secteur de l’audiovisuel (environnement en mutation – transformations, restructurations –, statuts professionnels, flexibilité, volume d’heures, horaires atypiques…). Pour autant, l’examen des données révèle un certain nombre de différences entre les genres dans métiers de l’audiovisuel et les ressources humaines des éditeurs de SMA. Elles apparaissent sur plusieurs niveaux :  

  • Distribution globale des hommes et des femmes et distribution du point de vue du taux d’occupation, des postes hiérarchiques, des familles de métiers de l’audiovisuel, etc. ; 
  • Sentiment d’égalité des hommes et des femmes ; 
  • Perception subjective de la trajectoire professionnelle par les hommes et les femmes ;
  • Expériences vécues des hommes et des femmes. 

 

Ces différences prennent corps dans différents champs : l’accès à la hiérarchie ; l’accès aux métiers ; les salaires ; le vécu du sexisme, du harcèlement, des discriminations ; la conciliation vie privée – vie professionnelle ; la construction de la trajectoire professionnelle. Elles sont alimentées par des freins et constituent autant d’inégalités.

Distribution globale des hommes est des femmes dans l’audiovisuel

On constate que les femmes sont sous-représentées au sein du personnel de la grande majorité des éditeurs de SMA, tant en effectifs bruts qu’en équivalents temps plein. L’analyse du Bilan social (exercice 2018) de 24 éditeurs de SMA montre que la proportion moyenne de femmes au sein du personnel (total T) est de 36,08 %. Lorsqu’on passe des effectifs bruts (total T) aux équivalents temps plein (total ETP), la proportion de femmes diminue très légèrement : elle passe à 35,31 %.  

La proportion de femmes dans notre échantillon LinkedIn est similaire : tous les éditeurs de SMA confondus, elles représentent en moyenne 35,26 % de l’échantillon.