Mathilde Alet (à gauche), Directrice Générale et Nele Smets (à droite), Directrice Générale Adjointe. Crédits: CSA, Conseil supérieur de l’audiovisuel.

 

À partir du 1er février prochain, Mathilde Alet et Nele Smets seront reconduites pour cinq années à la Direction du Conseil supérieur de l’audiovisuel. La première au poste de Directrice Générale, la seconde en tant que Directrice Générale Adjointe. Elles occupaient déjà ces fonctions depuis mai 2019. Après cette première période de désignation, un nouvel appel à candidature avait été lancé en interne.  

À l’issue de la procédure, le Bureau du CSA a décidé de renouveler sa confiance envers le projet porté par la double direction pour une période de cinq ans. « Nous concevons notre travail à la direction comme un duo, en mode collaboratif », confie Mathilde Alet. “Nous avons un partage des tâches assez clair qui nous permet à chacune de développer nos compétences, et dans le même temps, nous pouvons toujours échanger et coconstruire à deux”, précise Nele Smets.  

La Direction entend emmener les équipes vers les nouveaux terrains de la régulation des médias. Dans son plan stratégique quinquennal, la Direction se concentrera sur trois grands enjeux. Premièrement, il s’agira de placer le CSA dans un rôle central pour répondre aux défis du numérique, comme la régulation des plateformes en ligne. « C’est un tournant majeur pour un régulateur comme le nôtre », insiste Mathilde Alet avant de poursuivre, « en tant que régulateur historique des médias et autorité indépendante, notre place doit être réelle et centrale. Des projets législatifs européens de très grande envergure comme le Digital Services Act (DSA) sont en route et il faut à tout prix prendre le train en marche ».  

Affirmer la place du CSA comme centre d’expertise est le second enjeu pointé par la nouvelle direction. « Nous ne sommes pas que les gendarmes de l’audiovisuel » rappelle Mathilde Alet. Dans un contexte où l’écosystème médiatique évolue à grande vitesse, les équipes du CSA constituent de précieuses ressources qu’il convient de valoriser. Enfin, la direction souhaite positionner le CSA comme une référence pour la recherche et la formation dans le secteur médiatique. L’offre de formation que propose le CSA vers le secteur professionnel et académique se développe et les recherches portées par le régulateur se multiplient.  

Pour répondre à ces enjeux, il faudra atteindre de nombreux objectifs, comme celui de faire évoluer certaines méthodologies. « L’intelligence artificielle devrait occuper plus de place dans notre fonctionnement » confie Nele Smets. « Si nous sommes amenés à réguler les discours de haine sur les réseaux sociaux, nous devrons adapter nos méthodologies de contrôle. Des outils existent et sont déjà mis en place par certains régulateurs. Ils peuvent nous être utiles, non seulement pour nos monitorings et contrôles, mais aussi pour nos recherches », conclut-t-elle.  

Bref, il y a du pain sur la planche du duo de direction pour les cinq prochaines années. D’ici là, toutes les équipes du CSA leur souhaitent plein succès.