Recherche en résidence

Vous êtes intéressé.e par la recherche sur les médias audiovisuels ?

Vous venez de terminer vos études supérieures de type long dans un établissement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ou vous allez les terminer cette année ?

Le CSA vous offre l’opportunité de réaliser un projet de recherche de votre conception en son sein, dans le cadre d’un contrat de deux mois.

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Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de la Fédération Wallonie-Bruxelles ouvre un appel à candidatures pour un mandat de recherche en résidence destiné aux étudiant.e.s en fin de deuxième cycle ou récemment diplômé.es de l’enseignement supérieur de type long dans un établissement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Vous êtes intéressé.e par la recherche sur les médias audiovisuels ? Vous avez terminé vos études supérieures de type long dans un établissement de la Fédération Wallonie-Bruxelles au cours de l’année académique 2022-2023 ou vous allez les terminer en 2023-2024 ? Ce mandat vous offre l’opportunité de réaliser un projet de recherche de votre conception au sein du CSA, dans le cadre d’un contrat de deux mois.

Le but de cet appel à candidatures est d’offrir une première expérience professionnelle de recherche à un.e jeune diplômé.e et de soutenir un projet de recherche sur les médias audiovisuels apportant un éclairage inédit sur un sujet d’intérêt pour le CSA.

Quel sujet de recherche ?

Pour cette première édition, nous invitons en particulier des propositions sur cinq thématiques.

Celles-ci sont données à titre d’exemples et peuvent également être abordées sous un autre angle. En outre, tout autre projet de recherche pertinent par rapport aux compétences et matières du CSA est le bienvenu.

Enjeux climatiques

Analyse des communications commerciales dans les médias audiovisuels (télévisuels et en ligne) sous l’angle des enjeux climatiques et environnementaux

En savoir plus sur cette thématique

De nouvelles règles se mettent en place pour encadrer la façon dont les médias audiovisuels prennent en compte la protection de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique dans la publicité. En Fédération Wallonie-Bruxelles, on relève ainsi :

  • L’interdiction des publicités qui «encouragent des comportements préjudiciables à la protection de l’environnement » (décret du 4 février 2021 relatif aux services de medias audiovisuels et aux services de partage de vidéos, ou décret SMA) ;
  • l’interdiction des publicités « pour des produits contenant du glyphosate» (décret SMA) ;
  • L’interdiction, pour la RTBF, des publicités pour « les combustibles fossiles » (contrat de gestion de la RTBF);
  • L’obligation, pour la RTBF, d’adopter « une charte et une stratégie d’inventaire publicitaire afin d’encourager une offre commerciale éthique et écoresponsable, favorisant les annonceurs dont les produits et les services sont associés à des exigences de durabilité, proposant des espaces publicitaires dédiés à la transition et à la neutralité carbone» (contrat de gestion de la RTBF).

En France, par exemple, la loi du 22 août 2021 « Climat et Résilience » entend notamment favoriser des pratiques plus responsables en matière de communications commerciales au travers de :

  • La réduction des communications commerciales relatives à des biens et services ayant un impact négatif sur l’environnement (voitures thermiques, electroménagers énergivores…) ;
  • La prévention des communications commerciales présentant favorablement l’impact environnemental de ces mêmes biens ou services ;
  • La promotion des communications commerciales relatives à des biens et services ayant un impact positif sur l’environnement (voitures électriques, electroménagers peu énergivores…).

Ces différentes mesures n’ont cependant pas encore fait l’objet d’une évaluation. Il serait dès lors intéressant d’analyser la façon dont les publicités diffusées par les médias audiovisuels de la Fédération Wallonie-Bruxelles abordent les enjeux environnementaux et, particulièrement, la façon dont ces publicités peuvent être évaluées par rapport aux mesures qui existent, en Fédération Wallonie-Bruxelles et dans les pays voisins, en matière de protection de l’environnement et de lutte contre le dérèglement climatique.

Podcasts

Cartographie du secteur du podcast en Fédération Wallonie-Bruxelles et analyse de ses enjeux régulatoires 

En savoir plus sur cette thématique

Le podcast est, depuis quelques années, venu bousculer le paysage audio. On assiste à une diversification des contenus et des formats, allant des émissions de divertissement aux podcasts éducatifs et documentaires, ainsi qu’à une migration de plus en plus importante des contenus habituellement diffusés en radio vers ce nouveau mode de diffusion. Cependant, cet écosystème, et notamment ses aspects économiques et juridiques, demeure peu étudié.

En France, l’Observatoire des podcasts, créé en 2022 par l’Arcom et le ministère de la Culture, s’est notamment donné comme mission de :

  • Réaliser une cartographie du secteur et de ses dynamiques ;
  • Étudier les offres et contenus ;
  • Étudier l’économie du secteur.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, il pourrait dès lors être intéressant de sonder les dynamiques qui façonnent ce secteur en évolution rapide en explorant notamment les différents acteurs impliqués, les différents contenus proposés, les modèles de monétisation ou encore les enjeux régulatoires. Au sein de ce dernier point, nous pouvons citer notamment la pertinence de la régulation actuelle (décret du 4 février 2021 relatif aux services de médias audiovisuels et aux services de partage de vidéos) et l’utilité (ou non) d’augmenter le décret d’articles spécifiques, ainsi que les enjeux régulatoires liés aux branded podcasts et à la communication commerciale.

Cette exploration pourrait notamment se faire à partir des données de consommation des podcasts en FWB (hit-parade d’Apple, etc.) et au travers de rencontres avec les acteurs.

Oeuvres européennes

Analyse des techniques de mise en valeur des œuvres européennes sur les services de vidéo à la demande, sous l’angle des pratiques de consommation des publics 

En savoir plus sur cette thématique

En vertu de la directive européenne sur les services de médias audiovisuels les services télévisuels non linéaires européens sont soumis à une obligation de « mise en valeur » des œuvres européennes contenues dans leur catalogue. Cette mesure a pour but de promouvoir la diversité culturelle des œuvres qui sont proposées aux publics sur les services de vidéo à la demande (VOD) où l’application de quotas – soit un pourcentage du catalogue réservé aux œuvres européennes – ne suffit pas à assurer que ces œuvres sont effectivement « découvrables » par les publics au sein de catalogues comprenant des centaines ou même des milliers d’œuvres. 

Selon la directive, « cette mise en valeur peut être assurée par différents moyens, comme consacrer aux œuvres européennes une rubrique spécifique accessible depuis la page d’accueil du service, prévoir un critère de recherche ‘œuvres européennes’ dans l’outil de recherche de ce service, utiliser des œuvres européennes dans les campagnes promotionnelles de ce service ou promouvoir un pourcentage minimal d’œuvres européennes du catalogue de ce service, par exemple à l’aide de bannières ou d’outils similaires. » On peut également pointer, pour compléter cette liste, les algorithmes de recommandation, qui sont susceptibles de jouer un rôle dans la mise en valeur des œuvres européennes sur les services de VOD. 

On manque cependant de données sur les pratiques de consommation des publics – particulièrement en Fédération Wallonie-Bruxelles – sur les services de VOD, et notamment sur la façon dont les consommateurs et consommatrices procèdent aux choix des œuvres qu’ils regardent lorsqu’ils utilisent ces services. Comprendre comment ces choix sont effectués pourrait éclairer la réflexion et la régulation de la mise en valeur des œuvres européennes sur les services de VOD. 

Intelligence artificielle

Analyse des perceptions par les publics de l’utilisation d’outils recourant à l’apprentissage automatique (outils dits d’« intelligence artificielle ») par les éditeurs et les distributeurs de services médias audiovisuels 

En savoir plus sur cette thématique

Comme l’explique le Conseil de l’Europe, l’intelligence artificielle (IA) est une discipline « dont le but est de parvenir à faire imiter par une machine les capacités cognitives d’un être humain. […] Les spécialistes préfèrent en général employer le nom exact des technologies concrètement en œuvre (qui relèvent aujourd’hui essentiellement de l’apprentissage automatique – machine learning) et sont parfois réticents à employer le terme d’‘intelligence’ car les résultats, bien qu’extraordinaires dans certains domaines, demeurent encore modestes au regard des ambitions entretenues. » 

L’apprentissage automatique a recours à des algorithmes pour analyser des jeux de données et prendre des décisions « intelligentes » sur la base de ce qu’il a appris en analysant ces données. Au lieu d’utiliser des algorithmes basés sur des règles préétablies, l’apprentissage automatique construit des modèles pour classer et faire des prédictions à partir des données. 

Des outils recourant à l’apprentissage automatique sont aujourd’hui utilisés par les éditeurs et les distributeurs de services de médias audiovisuels à toutes les étapes de leur travail. Si de nombreuses utilisations concernent le traitement journalistique de l’information – et relèvent donc de la déontologie journalistique plutôt que de la régulation des médias audiovisuels –, il existe également des applications en dehors de ce champ  : pour l’analyse de données permettant de guider la conception d’un contenu, pour le sous-titrage ou la traduction automatique, pour la post-production vidéo, pour la recommandation de contenus, etc. 

Si quelques enquêtes (réalisées notamment par l’Ada Lovelace Institute, le Pew Research Center ou IPSOS) commencent à investiguer les perceptions des publics par rapport à l’utilisation d’outils recourant à l’apprentissage automatique dans différents domaines, aucune étude ne s’est encore penchée sur la façon dont les publics de la Fédération Wallonie-Bruxelles perçoivent l’utilisation de tels outils par les médias audiovisuels et comment les publics se positionnent par rapport aux bénéfices et aux risques propres à l’utilisation de ces outils. 

Modération des contenus

Analyse des décisions de modération des contenus des plateformes en ligne à partir de la base de données de transparence du DSA et sous l’angle des compétences et matières traitées par le CSA 

En savoir plus sur cette thématique

Le règlement européen sur les services numériques (aussi appelé Digital Services Act ou DSA) a pour but de « garantir un environnement en ligne sûr, prévisible et de confiance, en luttant contre la diffusion de contenus illicites en ligne et contre les risques pour la société que la diffusion d’informations trompeuses ou d’autres contenus peuvent produire » (selon le considérant 9 du règlement). 

L’article 17 du DSA prévoit que tous les fournisseurs de service d’hébergement doivent fournir un « exposé des motifs » à tout utilisateur concerné par une décision de modération de contenu, comme la suppression de contenus ou la suspension de comptes. En outre, l’article 24(5) prévoit que les fournisseurs de plateformes consignent tous les exposés des motifs dans une base de données créée et gérée par la Commission européenne. 

Cette base de données, libre d’accès, constitue un outil inédit pour explorer les décisions de modération des contenus des plateformes en ligne en fonction de la plateforme concernée, du type de contenu visé (textuel, audio, vidéo…), des décisions prises (désactivation de l’accès à un contenu, suppression d’un contenu…), des catégories d’infractions (protection des mineur.e.s, pornographie et contenu sexualisé, violence…). Il serait intéressant d’analyser les informations contenues dans cette base de données au regard des compétences et matières traitées par le CSA et, dans un deuxième temps, de comparer cette analyse des décisions de modération des plateformes aux prescrits du DSA. 

 Comment postuler ?

Pour postuler à cet appel, vous devez avoir obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur de type long dans un établissement de la Fédération Wallonie-Bruxelles lors de l’année académique 2022-2023 ou l’obtenir pour l’année 2023-2024 (à condition que ce soit avant la date de début du contrat). 

Votre candidature doit comporter : 

  • La fiche de renseignements complétée (téléchargeable ci-dessous) ;
  • Le formulaire présentant votre projet de recherche(téléchargeable ci-dessous) ;
  • Un document officiel de votre établissement d’enseignement attestant des notes que vous avez obtenues pour votre deuxième cycle ;
  • Une copie électronique anonymisée de votre mémoire contenant un résumé de celui-ci.

 L’ensemble de ces éléments est à envoyer par mail à l’adresse info@csa.be pour le 8 septembre 2024 au plus tard en mentionnant en objet : «candidature recherche en résidence». Les candidat.e.s recevront une réponse au plus tard le 30 septembre 2024. 

Le contrat prendra cours du 14 octobre jusqu’au 13 décembre 2024. 

Le règlement complet du mandat de recherche en résidence est disponible ci-dessous mais également inclus dans la brochure téléchargeable.

Toute question concernant ce mandat peut être adressée à info@csa.be, en précisant dans l’objet « Recherche en résidence ».

 

Documents et formulaires de candidature:

 

Matériel de communication