L’évolution de la diffusion radio vers le mode numérique constitue un enjeu majeur à la fois pour le secteur et pour les auditeurs. La radio numérique terrestre (RNT) peut en effet constituer une solution aux limites et aux faiblesses de la diffusion en FM actuelle, tout en offrant un potentiel nouveau de croissance pour les médias classiques et de renouvellement des pratiques. La RNT, déjà présente dans plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, offre plusieurs avantages : plus grande diversité de l'offre radiophonique, meilleure couverture du territoire, amélioration de la qualité sonore et possibilité d’ajouter au flux audio des données associées par exemple.

Dans ce contexte, le CSA vient d’adopter une recommandation sur le développement de la RNT qui propose au Gouvernement une série d’options et d’hypothèses sur la faisabilité et les modalités d’un tel déploiement en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Actuellement, si le décret coordonné sur les services de médias audiovisuels prévoit déjà la possibilité d’octroyer des autorisations pour une diffusion numérique, comme il le prévoit pour la diffusion en FM, il n’aborde pas les enjeux d’un développement de la RNT en termes de contenus, de financement, de viabilité économique et de réorganisation du paysage radiophonique.

C’est pourquoi cette recommandation prévoit plusieurs possibilités en matière d’architecture et de pluralisme du paysage. Elle formule également des hypothèses sur le coût de lancement et d'exploitation de la RNT et répond aux questions sur la viabilité économique et sur le financement de ce mode de diffusion, ainsi que sur les priorités à donner aux différents types d'acteurs, existants et nouveaux entrants dans le paysage. Les modalités d’organisation d’un appel d'offres, le rôle particulier de la RTBF en tant qu’opérateur de réseau hertzien numérique, la période de transition et la promotion de la RNT auprès du public, et enfin la régulation des données associées sont également abordées dans ce texte.

Cette nouvelle recommandation du CSA est basée sur les résultats de la consultation publique qu’a menée le régulateur du 19 septembre au 14 novembre 2011, et sur ses travaux de recherches et ses réflexions.