• Le Collège d’autorisation et de contrôle du CSA a adopté ses avis relatifs aux obligations légales des services « UniversCiné » et « Dramapassion » pour l’exercice 2016.
  • Déclaré au CSA plus récemment, le service « Plush » vient compléter le paysage des « pure players » déclarés en Fédération Wallonie-Bruxelles (catalogues de fictions et de documentaires commercialisés directement sur internet).
  • Protection des mineurs, mise en valeur des œuvres européennes : le bilan du contrôle annuel est positif.
  • Le contrôle annuel est également l’occasion pour le CSA de relayer les préoccupations qui mobilisent ce secteur émergent : chronologie des médias, positionnement par rapport aux géants américains, relations avec les télévisions traditionnelles.

 

Le paysage

 

UniversCiné et Plush sont des marques confirmées de l’audiovisuel en ligne, des catalogues de films reconnus à la fois pour leur diversité et pour leur précision. Ces entreprises belges francophones manquent pourtant encore de visibilité auprès du grand public. De son côté, Dramapassion exploite un créneau ultra-thématique.

 

  • UniversCiné propose un catalogue centré sur les productions européennes (avec une attention particulière aux films belges) et orienté cinéma indépendant, cinéma d’auteur et cinéma du monde.
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  • Plush propose un catalogue très large mais équilibré entre succès commerciaux et découvertes dans toutes les catégories y compris adulte. Il s’agit d’une plateforme interactive avec un système avancé de recommandations entre les utilisateurs.
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  • Dramapassion propose un catalogue thématique consacré aux productions asiatiques (séries sud-coréennes).
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Trois positionnements éditoriaux très affirmés avec pour objectif de se démarquer dans un environnement sans cesse plus concurrentiel.

 

Précisons qu’UniversCiné et Plush sont des catalogues de TVOD (pour « transactionnal video on demand »), ce qui signifie que l’utilisateur achète des crédits et paye ses visionnages à l’unité.

En outre, UniversCiné annonce le lancement prochain d’un catalogue de SVOD (pour « subscription video on demand »), modèle dans lequel l’utilisateur paye un forfait, la plupart du temps mensuel, et dispose en contrepartie d’un accès illimité au catalogue.

 

Un bon bulletin

 

Les « pure players » déclarés en Belgique francophone ont respecté leurs obligations légales en 2016[1].

 

  • Ils assurent la « promotion des œuvres européennes » via des moyens appropriés : newsletters, chaînes promotionnelles, sites internet, opérations marketing… Sur ce point, le CSA prévoit d’étendre progressivement son contrôle à d’autres méthodes de promotions, notamment les réseaux sociaux, les suggestions dans les catalogues et les algorithmes de recommandation.

 

  • Ils se conforment aux règles en matière de protection des mineurs : les monitorings du CSA démontrent que les « pure players » sont conscients de leurs obligations, ils recourent à la signalétique et disposent de codes d’accès parentaux. La situation n’est pas encore parfaite mais les développements sont en cours afin que les plateformes intègrent tous les prescrits légaux. En ce sens, les services du CSA sont en contact étroit avec ces acteurs pour vérifier que les nouvelles technologies prennent en compte ces éléments de manière effective. 

 

Des enjeux prospectifs

 

Le contrôle du CSA est également l’occasion d’un dialogue entre le régulateur et le secteur avec pour objectif de relever des enjeux plus prospectifs. Les « pure players » de la Fédération Wallonie-Bruxelles se mobilisent aujourd’hui autour de trois préoccupations :

 

  • (R-)ouvrir le débat sur la chronologie des médias

Les « pure players » considèrent que les différentes étapes qui s’appliquent actuellement dans la commercialisation des films (fenêtres d’exploitation successives du cinéma, de la TVOD, de la télévision payante, de la télévision gratuite et de la SVOD) doivent être ajustées afin de tenir compte de l’évolution des modes de consommation du public et de l’impact des catalogues américains sur le marché (Netflix, Amazon Prime).

 

  • Jouer la complémentarité face au modèle « pop-corn »

Les « pure players » s’adaptent à la concurrence des géants américains et visent la complémentarité en affinant leurs positionnements éditoriaux et en développant l’interactivité de leurs plateformes.

 

  • Développer la solidarité entre les acteurs de l’audiovisuel FWB

Les « pure players » regrettent le manque de collaborations en Belgique francophone entre les médias traditionnels et les médias en ligne. Ils soulignent la rareté des espaces de dialogue.

 

Le déploiement du CSA

 

Le CSA entend mettre en lumière le dynamisme de Belges francophones au travers d’une variété de nouveaux canaux : WebTV, chaînes YouTube, « pure players »… Progressivement, ses procédures évoluent pour appliquer les principes de la régulation à toutes les nouvelles formes de télévisions.

 

Par rapport aux enjeux prospectifs identifiés, le CSA propose de poursuivre le dialogue sectoriel et institutionnel afin que les médias audiovisuels belges francophones puissent s’épanouir et contribuer à la diversité culturelle en visant deux objectifs : le soutien à la création et l’accès aux œuvres.

 

 

Lire aussi 

L’entretien croisé de Plush et UniversCiné (Quelle place pour les « pure players made in FWB ?)

L’entretien de Noël Theben, responsable de l’Unité Télévision du CSA.

 

Avis relatifs aux obligations des services de VOD reconnus en FWB :

Avis 2016 Drama Passion

Avis 2016 UniversCiné

 

Découverte :

Le dossier Régulation d’octobre 2017 : Ces géants qui nous ciblent !

 


[1] A noter que Plush, déclaré plus tard, connaîtra son premier contrôle annuel en 2018 seulement. 

 

 

  

 

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