Le CSA est saisi de plusieurs plaintes relatives à une campagne publicitaire diffusée en radio et en télévision pour des produits de la marque Lidl. Il y est question de faire des économies en achetant des produits moins chers, de manière à pouvoir se « payer une femme délicieuse », étant entendu que « les femmes délicieuses coûtent cher ». Les plaignant.e.s dénoncent des stéréotypes sexistes à l’égard des femmes. Ces spots ont été notamment entendus la semaine dernière sur Nostalgie. Le Secrétariat d’Instruction du CSA a décidé d’ouvrir une instruction. 

 
L’ouverture d’instruction se fonde sur une possible atteinte au respect de l’égalité entre les femmes et les hommes, ce qu’interdit l’article 11 du décret sur les services de médias audiovisuels dans la communication commerciale. Il s’agit d’une disposition nouvelle dans la législation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, introduite par un décret du 2 juin 2016 visant à renforcer l'attention sur l'égalité entre les femmes et les hommes dans les médias. La même disposition s’applique désormais aussi aux programmes. C’est la première fois que le Secrétariat d’instruction ouvre un dossier sur cette base. 

 
Le Jury d’éthique publicitaire (JEP) a par ailleurs été saisi également. Alors que le JEP est l’organe d’autorégulation qui se prononce sur le respect de l’éthique par les annonceurs, le CSA, en tant que régulateur du secteur audiovisuel, envisage la responsabilité de la chaîne qui a diffusé ce spot. Ce sont les éditeurs de services qui, au titre de l’article 11 du décret précité, sont tenus de veiller à ce que les communications commerciales qu’ils diffusent respectent le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes. 

 
Dans un premier temps, le Secrétariat d’Instruction du CSA analysera le spot en question au regard de la législation et mènera les investigations nécessaires. Si, à l’issue de ce travail, il conclut qu’une infraction est constituée, il déposera un dossier d’instruction devant le Collège d’autorisation et de contrôle du CSA qui décidera de notifier ou non, un grief à l’éditeur. Dans l’affirmative, le Collège prendra une décision finale sur ce dossier, après avoir entendu les arguments de la chaîne concernée. 

 

 

  

 

 

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