Entretien avec la nouvelle direction du CSA : Mathilde Alet, nouvelle Directrice Générale et Nele Smets, Directrice Générale adjointe. 

 

 

Il y a du nouveau au CSA, et doublement. Depuis peu, Mathilde Alet occupe la fonction de Directrice Générale. Elle prend la suite de Bernardo Herman quien tant que Directeur des Affaires européennes, est désormais en charge des matières européennes dont l’importance ne cesse de croitre au CSA. Doublement, parce qu’une nouvelle fonction s’ajoute désormais au périmètre de la direction, la Direction Générale adjointe. Et c’est Nele Smets, précédemment responsable de l’Unité Radio du CSA, qui occupe aujourd’hui cette placeLa direction du CSA, c’est aujourd’hui un duo de choc avec une répartition des rôles que nos nouvelles directrices ont défendu au profit du bien-être des équipes et d’une régulation tournée vers demain. Parole à notre nouveau duo !  

 

 

Pourquoi avoir postulé à cette nouvelle mouture de la direction du CSA ?  

 

MA : C’est un projet que nous avons élaboré et porté ensemble, Nele et moi. Nous partageons une même vision pour notre institution, de mêmes valeurs fortes, et nous avons des compétences très complémentaires. Nos candidatures sont nées de ces constats et d’une envie commune de proposer quelque chose de neuf dans une institution que nous connaissons bien et à laquelle nous sommes très attachées toutes les deux. 

NS : Nous avons travaillé une première soirée où on s’est dit que tout était possible. On s’est ensuite laissé un peu de temps pour digérer et on a fait le tri des projets réalisables et des idées plus folles.  

 

 

À quoi ressemble-t-il ce projet commun ? Quelles sont vos priorités pour le CSA ?  

 

MA Notre vision générale c’est un exercice fiable et créatif de l’audiovisuel au sein d’une organisation bienveillante et inclusive. Nous avons construit notre projet autour de 4 axes : les missionsla gouvernance, la structure et les personnes. Cet ensemble est sous-tendu par nos valeurs qui sont la responsabilité, l’ouverture, l’efficacité et le développement durable. Nous souhaitons que les valeurs de l’institution coïncident avec celles de la régulation. 

NS : Sur base de ces 4 axes, nous nous sommes réparti les responsabilités, Mathilde est spécifiquement en charge de l’axe « personnes », c’est-à-dire la gestion des ressources humaines dans tous ses aspects et je suis en charge de l’axe « structure » donc tout ce qui a trait à nos outils de travail. 

 Pour l’équipe, il y a d’une part les unités plus opérationnelles comme les unités TV, Radio, opérateur & distributeur et les conseillers transversaux qui répondent aux missions régulatoires. Ces équipes sont sous ma responsabilité. Mathilde est quant à elle en charge des services d’appui comme la direction des études et recherches, le service de monitoring ou la communication.  

 

 

Quelle est votre vision du management ?  

 

MA : Notre vision est très participative. Nous estimons que notre rôle consiste surtout à créer les conditions optimales pour que les équipes puissent travailler au mieux de leurs compétences, dans un environnement humain et agréableNous sommes convaincues que chaque personne peut apporter un point de vue intéressant, une expertise importante, individuellement, mais aussi collectivement.  Pour asseoir cette vision, nous avons par exemple mis en place des groupes de travail sur des thèmes qui concernent le collectif, au sein desquels chacun.e est libre de faire des propositions, de mener des actions, de définir des priorités. 

 

NS : J’ajouterai que c’est une approche qui donne encore plus de sens à ce que l’on fait. Par exemple, ces groupes de travail permettent aussi de réfléchir sur les questions d’égalité dans notre organisation, sur notre impact environnemental, notre consommation. De manière générale, ces groupes encouragent la réflexion collective et le lien entre personnes qui se rencontrent peu autour de leurs dossiers.  

 

 

Sortons du management et revenons aux matières de régulation des médias. Quels seront vos chantiers dans les mois à venir ?  

 

NS : Après le plan de fréquences qui occupe beaucoup une partie des services pour le moment, nous allons mener un gros travail de réflexion sur la manière dont nous réalisons les contrôles annuels ainsi qu’un travail de simplification administrative, pour nos régulés notamment.   

 

MA : Sur le plan des activités du CSA, j’accompagne avec grand intérêt plusieurs projets d’études portant sur l’égalité entre les hommes et les femmes et un tout nouveau projet sur les nouveaux modes de consommation des médias. Le Collège d’avis que nous venons de mettre en place va entamer très prochainement ses travaux autour de la transposition de la directive SMA. Sur le plan interne, c’est le chantier des ressources humaines qui sera ma priorité. L’idée est de pouvoir développer une stratégie alimentée par un plan global et cohérent qui articule les profils de fonction, un plan de formation, une méthode d’évaluationDans ce cadre, je porte une attention toute particulière à la mise en valeur des talents de chacun.e et ils sont nombreux dans l’équipe! Les personnes qui travaillent au CSA accordent beaucoup d’importance au sens de nos missions, c’est une chance d’initier nos projets dans ce contexte d’engagement 

 

NS : Il y a aussi un taux de motivation élevé et un niveau d’intérêt pour les défis qui sont souvent cruciaux par rapport à l’avenir de l’audiovisuel et de sa régulation. Parfois un peu d’inquiétude aussi par rapport à la quantité de travail que l’on peut ressentir dans les différentes unités. C’est un corollaire de la passion que les expert.e.s ont pour leur domaine. C’est surtout cette réalité de travail qui a contribué à notre envie de proposer un projet qui respecte les talents et l’implication de chacun.e et qui favorise la transversalité.