Selon le décret sur les services de médias audiovisuel (art. 2.2-2), il faut entendre par offre pluraliste « une offre médiatique à travers une pluralité de médias indépendants et autonomes reflétant la diversité la plus large possible d’opinions et d’idées ».

 

  • Pluralité de médias : ce premier indicateur consiste à évaluer dans quelle mesure le public a accès à un nombre suffisamment élevé de médias et à mesurer l’impact respectif de ceux-ci sur l’audience et sur le marché. Une offre plurielle est une condition nécessaire d’un paysage audiovisuel reflétant la diversité culturelle, politique, d’idées et d’opinions, et garantissant la liberté d’information; tout aussi nécessaire, la mesure de son impact sur le public. En effet, une situation monopolistique ou oligopolistique dans laquelle un ou quelques médias imposeraient leurs points de vue et façonneraient l’opinion publique en faveur d’intérêts particuliers est contraire aux valeurs d’un état démocratique.

 

  • Médias indépendants et autonomes : il s’agit là de mesurer si le public dispose d’un accès à une offre médiatique dont les composantes sont suffisamment indépendantes et autonomes les une des autres. Pour évaluer le degré d’indépendance des télévisions ou des radios, on identifiera principalement le groupe média auquel elles appartiennent, ainsi que leur poids économique et leur impact sur le paysage audiovisuel. L’autonomie des services dépend quant à elle du nombre et de la diversité de fournisseurs de sources d’informations ou de contenus auxquels les éditeurs ont recours pour établir leur programmation.
  • Diversité d’opinions : le pluralisme se mesure également au regard du nombre et de la variété de sources d’informations auxquelles les journalistes font appel ainsi qu’au processus de collecte de l’information. Des sources et journalistes communs, des rédactions communes ou encore des partenariats au sein d’un même groupe médias constituent des indices pouvant affecter l’accès du public à une diversité d’opinions.
  • Diversité d’idées : le degré global de pluralisme dans les médias est également conditionné par la variété des contenus et la manière dont ils sont produits. Si les programmes d’informations sont essentiels pour assurer la liberté d’expression, d’autres catégories de programmes peuvent aussi véhiculer plus largement des idées et influencer, même si c’est indirectement, le point de vue des individus sur la société. Là encore, des liens structurels tels qu’un personnel ou des programmes communs, le recours à des fournisseurs de programmes ou d’autres ressources identiques ou encore des partenariats privilégiés intragroupes sont des indices susceptibles d’affecter une diversité d’idées.