• La Une (RTBF) : En janvier dernier, le CSA avait reçu plusieurs plaintes de téléspectateurs suite à la diffusion, dans le journal télévisé de 19h30 sur La Une (RTBF), d'un reportage sur la pédopornographie sur internet, parce que, selon les plaignants, les images qui illustraient le sujet étaient choquantes. Certains plaignants évoquaient également l'absence d'avertissement préalable à la diffusion des ces images. A la vision de la séquence du journal télévisé incriminée, le CSA a jugé que les images qui illustraient du sujet n'étaient pas susceptibles de nuire à l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs et, ne justifiaient donc pas d'avertissement oral préalable à leur diffusion, comme le prévoit les dispositions légales en matière de protection des mineurs (art. 9 2° du décret du 27 février 2003 sur la radiodiffusion et art. 1er de l'arrêté « signalétique » du 4 juillet 2004). En conséquence, il a estimé le grief non établi, mais a souligné que l'émotion provoquée par la diffusion des telles images doit susciter, au sein de la rédaction de l'éditeur, une réflexion interne dont les termes et les conclusions lui appartiennent.

 

  • La Une (RTBF) : En janvier dernier, un téléspectateur s'était plaint auprès du CSA parce que La Une (RTBF) avait diffusé, dans son journal télévisé de 19 h 30, sans avertissement préalable, un reportage sur l'évolution de la situation de violences au Kenya, en contravention, selon le plaignant, aux dispositions légales relatives à la protection des mineurs. L'arrêté « signalétique » prévoit en effet que, si les journaux télévisés ne font l'objet d'aucune classification, le présentateur a l'obligation d'avertir oralement les téléspectateurs en cas de scène susceptible de nuire à l'épanouissement physique, mental et moral des mineurs. Le CSA a estimé le grief établi. Toutefois, la RTBF, qui avait également reçu plusieurs plaintes à ce sujet, a engagé un dialogue écrit les plaignants, a diffusé un correctif, sous forme d'avertissement plus explicite, dans  son journal télévisé de 22 heures 30 et a consacré une séquence particulière à cette problématique dans le programme « interMédias » du 10 mars 2008. Le CSA a donc considéré que les réactions et l'attitude adoptées par la RTBF permettaient de lever la nécessité d'une sanction.

 

  • MCM : Un téléspectateur avait déposé plainte auprès du CSA parce que MCM avait diffusé, dans le cadre du programme « Up in smoke tour », un clip en contravention, selon le plaignant, aux dispositions légales en matière de protection des mineurs, le plaignant évoquait également l'heure de grande écoute, la diffusion un jour férié, et sur un service visant un public jeune. Il ressort effectivement du compte-rendu de visionnage que le clip vidéo aurait dû être accompagné de la signalétique « – 10 ans ». En raison d'une « erreur de traitement » reconnue par l'éditeur, de son engagement à renforcer sa vigilance sur le sujet et de son absence d'antécédents en matière de contravention aux dispositions légales en matière de protection des mineurs, le CSA a déclaré le grief non établi.

 

  • Plug TV : Le CSA a constaté que Plug TV avait diffusé, dans le cadre du programme « Blog Buster », une séquence dans laquelle un jeune homme s'allonge sur une voie de chemin de fer jusqu'au passage d'un train, puis se relève indemne, récupère la caméra et s'enfuit. A l'issue de cette séquence, l'animateur a ajouté des avertissements oraux et contextuels. Le CSA a estimé que, dans ce dossier, le grief ne doit pas être retenu : formellement, les avertissements de l'animateur, aussi paradoxaux soient-ils, limitent la légitimité du régulateur à sanctionner la liberté d'expression utilisée par l'éditeur. Toutefois, le CSA a regretté la légèreté avec laquelle est diffusée pareille séquence : aucune vérification n'a été effectuée par l'éditeur quant au danger assurément mortel que constitue l'action du protagoniste si elle avait eu lieu sur le territoire belge vu le système d'alimentation électrique du réseau ferré belge. De plus, aucune réflexion responsable ne semble avoir accompagné la décision du producteur de l'émission de diffuser une telle séquence. Le CSA a dès lors rappelé à l'éditeur la responsabilité morale qui lui incombe à l'égard de son public et plus particulièrement la volonté qui devrait être partagée par tous les éditeurs de ne pas verser dans le cynisme facile ou la superficialité.