Contrôle 2022 des radios : le CSA salue une plus grande présence des artistes FWB en radio    

 

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel publie ses avis annuels radios portant sur l’exercice 2022. Ils concernent les radios indépendantes de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) et les radios en réseau qui émettent en FM et en DAB+. Les radios indépendantes étant contrôlées une année sur deux à l’issue des 3 premières années d’exploitation, seule une partie d’entre elles sont intégrées à l’exercice cette année. Au total, les avis concernent 17 radios indépendantes et 14 radios en réseau. Le cœur du contrôle concerne l’analyse du respect des obligations et engagements des radios, notamment en matière d’information, de promotion culturelle, de production propre et des quotas musicaux des artistes de la FWB et des musiques en langue française.  

 

Le contrôle de l’exercice 2022 est marqué par la fin d’une période de tolérance post-covid relative au respect des quotas en promotion culturelle. Il conclut sur une note plutôt positive et pointe, notamment, une très bonne visibilité des artistes de la FWB sur les ondes, mais une série d’écarts par rapports aux engagements sont à déplorer et près d’un quart des radios se voient notifier un grief, notamment pour des infractions en lien avec les obligations en matière d’information et de promotion culturelle.  

 

 

Information, promotion culturelle et promotion des artistes FWB, les moins et les plus du contrôle 

 

Le respect des engagements en matière de promotion culturelle et d’information sur l’exercice 2022 représentent les deux éléments les plus problématiques du contrôle. Certaines radios indépendantes sont clairement en défaut sur base de leurs engagements en matière de promotion culturelle, avec parfois des écarts très importants. 4 d’entre elles se voit notifier un grief. Du côté des engagements en matière d’information, ce sont les radios en réseau qui éprouvent des difficultés. Au total, 3 griefs ont été adressés à Nostalgie, Must FM et Antipode. Aucun grief n’est à déplorer du côté des radios indépendantes.  

 

Les autres obligations et engagements, tels que les quotas en matière de production propre, sont globalement bien respectés par les radios en réseau et les radios indépendantes. Deux griefs sont toutefois à noter du côté des radios en réseau pour non-respect des engagements en matière de quotas musicaux en langue française.  

 

Le CSA relève une tendance positive à l’issue du contrôle, celle de la place des artistes de la FWB en radio. Tant du côté des radios en réseau que des radios indépendantes, les engagements en matière de quotas musicaux des artistes FWB sont respectés, voire largement dépassés par certaines. Considérant le rôle de premier plan que jouent les radios en matière de visibilité des artistes locaux, le CSA salue cette tendance et félicite le secteur pour les efforts fournis. Le décret SMA et SPV imposera par ailleurs un relèvement des obligations d’ici 2026 et imposera un minimum de 8% de programmation musicale d’artistes FWB pour les radios indépendantes et de 10% pour les radios en réseau. 

 

Les griefs 

 

8 radios sur 31 se voient adresser au moins un grief. Ces dernières concentrent un total de 13 griefs, dont 6 pour non-respect des engagements en matière de promotion culturelle, 3 en information, 2 en musique française, 1 en musique FWB et 1 pour non-conformité du dispositif d’information.  

 

Consultez les avis par radio  

 

 

Sur quoi porte le contrôle du CSA ?     

  

Les avis annuels se réfèrent à un contrôle entrepris par les services du CSA sur le respect des obligations imposées au secteur, mais aussi des engagements pris par les radios et sur base desquels elles ont été autorisées à émettre sur la bande FM et ou en DAB+. Ces obligations ont pour objectif premier d’offrir aux auditeur.trice.s une diversité de programmes en radio, de garantir la production propre des radios et de valoriser la culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, notamment en instaurant des quotas liés à la langue française et à la mise en valeur des artistes de la Fédération. En soi, ces obligations se font avant tout le relais des droits des citoyen.ne.s à bénéficier d’un paysage radiophonique diversifié et ancré dans la culture de la FWB. 

 

Liste simplifiée des obligations qui incombent aux radios privées 

 

• Si elles diffusent de l’information, les radios en réseau doivent employer au moins un journaliste accrédité, reconnaitre une société interne de journalistes lorsqu’elle est créée et toutes les radios (indépendantes comprises) doivent adhérer à l’AADJ/IADJ et disposer d’un règlement d’ordre intérieur en matière d’objectivité dans le traitement de l’information. 
• Elles doivent disposer d’une pige d’antenne et fournir les enregistrements et les conduites des programmes à la demande du CSA.  
• Elles doivent assurer la promotion des évènements culturels se déroulant dans leur zone de couverture. 
• Elles doivent produire elles-mêmes minimum 70% de leurs programmes, ce qu’on appelle la « production propre » dans le décret relatif aux services de médias audiovisuels et aux services de partage de vidéos. 
• Elles doivent s’exprimer en français sur antenne. 

• Elles doivent diffuser minimum 30% d’œuvres musicales chantées sur des textes en français et 6% d’œuvres issues de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 

 

Ces trois dernières obligations peuvent faire l’objet de dérogations. 

 

 En savoir plus sur le paysage radiophonique