Le CSA est saisi d’une plainte concernant l’émission « Chasseurs d’appart – le choc des champions », diffusée sur RTL TVI le 14 octobre 2017 à 21 :00. L’émission consiste en une compétition d’agents immobiliers qui proposent des biens à des clients sur base de différents critères. La plaignante dénonce le sexisme véhiculé tout au long de l’émission. Elle pointe particulièrement l’attitude de l’animateur Stéphane Plaza à l’encontre des femmes actives durant le programme, ainsi que les choix éditoriaux opérés par l’émission pour présenter les femmes. À l’issue d’une première analyse, le Secrétariat d’Instruction (SI) du CSA a décidé d’ouvrir une instruction à l’encontre de RTL TVI pour possible « atteinte au respect de l’égalité entre les femmes et les hommes[1] ».

 

L’ouverture d’instruction se fonde sur une analyse du traitement des femmes présentes dans le programme. Trois agents immobiliers y sont en concurrence, deux hommes et une femme, pour proposer un bien immobilier à trois clients, deux femmes et un homme. Le SI a relevé de nombreux passages du programme qui posent question en termes de sexisme et de représentation des femmes. Sont concernés des propos et attitudes de l’animateur (notamment, il se montre nu sous un tablier, devant les participantes uniquement), des remarques des concurrents masculins, des commentaires de la voix off souvent accompagnés de montages visuels et sonores qui les appuient. Ces différentes interventions sont orientées vers le seul physique des femmes et dans un rapport de séduction.

 

À l’estime du SI, l’accumulation des propos exprimés, ainsi que les choix visuels et sonores de l’émission posent question au regard de l’obligation de respecter l’égalité entre les femmes et les hommes dans les programmes (article 9, 1° du décret coordonné sur les services de médias audiovisuels).

 

Dans un premier temps, le SI mènera les investigations nécessaires pour apprécier le programme au regard de la législation. Si, à l’issue de ce travail, il conclut qu’une infraction est potentiellement constituée, il déposera un dossier d’instruction devant le Collège d’autorisation et de contrôle du CSA qui décidera de notifier, ou non, un grief à l’éditeur. Dans l’affirmative, le Collège d’autorisation et de contrôle prendra une décision finale sur ce dossier, après avoir entendu les arguments de la chaîne concernée.

 

 

 


[1] L’article 9,1° du décret coordonné sur les services de médias audiovisuels (« décret SMA ») en Fédération Wallonie-Bruxelles, prévoit que les éditeurs de services ne peuvent éditer des programmes « portant atteinte au respect de l’égalité entre les femmes et les hommes ».

 

 

  

 

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