Première diffusion, déploiement sur les réseaux sociaux, accessibilité des programmes : les télés locales sur une courbe ascendante 

 

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel remet son bilan annuel concernant l’exercice 2017 des télévisions locales. Un bilan dans le vert pour le secteur qui exprime aussi une série de tendances positives pour les télés locales. Parmi elles, un déploiement important de leur visibilité sur les réseaux sociaux, une augmentation de la coproduction et des efforts importants menés par certains éditeurs sur le plan de l’accessibilité des programmes. Un seul grief est constaté à l’issue du contrôle.

 

La durée des programmes en première diffusion en plein boom grâce à la mutualisation des efforts.

La durée des programmes en « première diffusion » fait un bond en avant de 18 % par rapport à 2016 sur l’ensemble des 12 télévisions locales. Concrètement, cela signifie que les télés locales ont proposé des boucles de programmes plus étoffées. Cette augmentation importante trouve notamment son explication dans le dynamisme que les télés locales ont déployé au niveau des programmations et productions communes, notamment sous l’impulsion de la Fédération des télévisions locales. Les coproductions ont augmenté de 38 % entre 2016 et 2017. Le journal télévisé « Vivre ici » est un bel exemple de réussite en termes de mutualisation des efforts du secteur avec déjà 154 éditions au compteur.

Cet effort s’explique aussi par une augmentation d’échanges de programmes entre télévisions locales (+40% en 2017), mais aussi par une augmentation des longs formats, notamment sportifs qui pèsent de plus en plus. À titre d’exemple, BX1 aura diffusé 93 heures de longs formats en 2017 et Vedia 66 heures.

 

Réseaux sociaux : les télés locales confortent leur place.

Déjà mentionnée dans le bilan 2016, on observe une progression importante des télévisions locales au niveau de leur présence et des stratégies qu’elles déploient sur les réseaux sociaux. Les télés locales cumulent aujourd’hui plus de 290.000 likes en Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est plus que certains éditeurs de presse belges francophones. Les télés locales FWB ont d’ailleurs une présence comparable, voire supérieure sur les réseaux sociaux à leurs consœurs flamandes et françaises.

 

Le développement durable a la cote.

Pour la première fois, le bilan du CSA relève les grandes catégories de programmes d’éducation permanente proposés par les télévisions locales. Ce sont les émissions liées à l’écologie et au développement durable qui sont les plus couvertes par le secteur. À elle seule, la thématique écologique représente 28 % de la programmation « éducation permanente » des télévisions locales.

 

Accessibilité des programmes : des efforts importants sont déployés, mais restent insuffisants.

Les éditeurs dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 10 millions d’euros sont tenus de s’engager à « mettre tout en œuvre pour atteindre l’objectif de diffuser chaque année sur leurs services linéaires 50 heures de programmes rendus accessibles », que ce soit par le sous-titrage, l’interprétation en langue des signes ou l’audiodescription. S’il s’agit d’une obligation de moyens, le CSA constate que, en 2017, une série de télévisions locales se sont fortement investies, mais dans des proportions insuffisantes au regard des obligations prévues dans le décret.

 

Deux éditeurs rencontrent néanmoins pour la première fois l’objectif des 50 heures annuelles porté par le règlement. Canal C propose aujourd’hui près de 100 heures de programmes accessibles. TV Lux est quant à elle la première télévision locale à avoir intégré des plages de programmation accessibles dans sa grille. 

 

Le nouveau « Règlement relatif à l’accessibilité des programmes aux personnes en situation de déficience sensorielle », fixe des ambitions nouvelles pour les éditeurs, notamment les télévisions locales. Voté au sein du Collège d’avis du CSA, il sera d’application à partir du 1er janvier 2019 avec une période d’implémentation de 5 ans au cours de laquelle les éditeurs devront rencontrer progressivement les obligations.

 

Dans la perspective du contrôle prochain, le CSA restera très vigilant sur ce point.

 

Un seul grief établi

Un seul grief a été notifié à TV COM concernant le non-respect des obligations relatives à la « production propre ». L’éditeur n’atteint que 202 minutes du quota de 250 minutes fixé par le décret SMA

 


 

Pour plus d’informations

 

Découvrir la synthèse transversale TLV 2017

Consulter les avis par TVL

Consulter les graphes du communiqué

Recommandation relative à la composition des conseils d’administration des télévisions locales

Consulter le règlement accessibilité

Lire le communiqué sur les nouveautés du règlement accessibilité