Dans sa décision du 28 février 2019, le Collège d’autorisation et de contrôle du CSA[1] a estimé que le débat du 20 novembre 2017, diffusé sur Vivacité dans son émission « C’est vous qui le dites », ne portait pas atteinte à la dignité humaine.
Rappel des faits
Le 20 novembre 2017, l’un des trois sujets abordés dans l’émission était consacré à l’accident de la circulation qui avait causé le décès d’un garçon de 12 ans deux jours plus tôt. Le débat était annoncé comme suit : rouler au-delà de 60-70 km/h quand on approche d’une troupe de scout, est ce que c’est forcément un risque ou pas toujours ?
Le 23 novembre 2017, le Secrétariat d’instruction (SI) du CSA était saisi de trois plaintes qui dénonçaient la récupération d’un événement tragique pour « faire le buzz » en évoquant la « douleur des parents » pour qualifier ce débat d’« indécent ». Estimant que le programme était susceptible de porter atteinte à la dignité humaine, le SI décidait d’ouvrir un dossier d’instruction.
Le Conseil de déontologie journalistique ayant également ouvert un dossier, le SI avait alors accepté de suspendre son instruction dans l’attente de son avis, qui lui est parvenu le 17 octobre 2018.
Décision du CSA
Après analyse du dossier, le Collège d’autorisation et de contrôle du CSA a décidé de ne pas adresser à l’éditeur le grief d’avoir porté atteinte à la dignité humaine. Si le traitement qui a été fait du décès de l’enfant dans le programme de radio libre était manifestement maladroit, il ne révèle cependant pas une intention ni n’a pour effet de dégrader cet enfant et sa mort. Le Collège estime toutefois que « l’émission en cause aborde sans délicatesse ni beaucoup d’égards pour les proches de l’intéressé le décès d’un enfant sous l’angle du débat binaire qui peine à se détacher du fait divers pour aller vers le général. Ceci était pour le moins désinvolte, de mauvais goût et indigne d’un média de service public ».
Consultez la décision dans son intégralité
[1] Organe décisionnel du Conseil supérieur de l’audiovisuel
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