Paul-Eric Mosseray, CSA, dans les Bureaux du CNRA à Dakar
Entre le 10 et le 14 juin, une semaine de coopération s’organise à Dakar, dans les bureaux du CNRA.
Quotas de diffusion dans les radios et les télévisions au Sénégal, promotion du patrimoine et missions culturelles des médias de service public – la RTS – sont au menu des ateliers prévue tout au long de la semaine.
Lors d’ateliers animés par notre collègue Paul-Eric Mosseray, le CNRA a réuni – sous la houlette de Mame Ndiack Wane – des membres du Conseil du CNRA, son équipe de monitoring et des représentants d’organisations professionnelles des droits d’auteur.
Comment est née le projet de coopération entre le CSA et le CNRA ?
Le CSA dédie une part importante de ses missions à la coopération tant au niveau européen qu’international. Les rencontres et l’échange de bonnes pratiques durant ces missions lui permettent de partager ses expertises, de collaborer sur la régulation à l’international et de s’inspirer des modèles qui fonctionnent en dehors de ses frontières. La coopération représente d’ailleurs un des 5 axes prioritaires du plan stratégique du CSA 2024-2026.
Depuis sa création en 1997 et quelle que fut l’étendue de ses moyens, le CSA s’est toujours particulièrement investi dans ses relations internationales.
Dès 1998, le CSA a rejoint l’EPRA, la plate-forme européenne des autorités de régulation. En 2007, le CSA a participé à la création du REFRAM, le réseau francophone des régulateurs des médias, dont il a assuré ensuite la vice-présidence (2010-2011) puis la présidence (2012-2013). Le renforcement du pluralisme du paysage médiatique fut au cœur de nos travaux durant cette présidence, tant pour les pays en transition démocratique que pour les démocraties plus avancées. Le CSA est également un membre actif de l’ERGA, qui réunit les autorités de régulation audiovisuelle de l’UE. Organe dont il a également assuré la vice-présidence en 2021, la présidence en 2022 et est depuis lors resté membre de son Board depuis 2023.
Le CSA a enfin noué des relations bilatérales avec plusieurs homologues étrangers, dont certaines se sont formalisées par la conclusion d’un accord de coopération : CRTC canadien, CSA français, OFCOM suisse, HACA du Maroc, … À la demande de différentes autorités de régulation – dont certaines dans des pays en transition démocratique et avec l’appui de différentes organisations internationales telles que l’OIF et l’UE, le CSA a contribué à des échanges d’expérience et de bonnes pratiques lors de sessions de formation ou d’études pour des autorités du Burundi, de la RD du Congo, du Maroc, du Mali et de la Tunisie.
Le CSA est ainsi progressivement devenu opérateur de coopération dans le domaine de la régulation audiovisuelle.
Après plusieurs interventions ponctuelles avec différents partenaires, le CSA s’est engagé plus intensivement dans le renforcement de capacités d’autorités de régulation des pays francophones du Sud. D’abord entre 2018 et 2020, par un Jumelage européen de grande envergure avec l’autorité tunisienne – la HAICA -, avec le soutien de l’Union européenne. Ensuite à compter de 2021, par des missions plus structurelles de coopération, dans le cadre des accords de coopération noués entre la Fédération Wallonie Bruxelles – via son administration Wallonie Bruxelles International (WBI) – et plusieurs pays partenaires.
La coopération avec le CNRA s’inscrit dans le cadre du nouvel accord conclu en avril 2021, entre la FWB et le Sénégal, pour les exercices 2021 à 2025
Elle porte sur les thématiques suivantes :
- La promotion de la diversité culturelle et sociale et de l’égalité ;
- La protection du jeune public comme téléspectateur / participant / créateur dans les programmes audiovisuels des médias télévisuels et en ligne ;
- La présence et la représentation des jeunes utilisateurs dans les programmes ;
- La stratégie de communication et de sensibilisation
Les exercice 2022 et 2023 et 2024 sont marqués par les activités d’ateliers dans les domaines de la diversité culturelle, de la protection du jeune public et de la communication ainsi que les visites croisées des présidents et des membres des deux instances, à Dakar comme à Bruxelles.